jeudi 28 juillet 2016

Chronique : Vies parallèles - Sonia Bessone

Titre : Vies parallèles
Auteur : Sonia Bessone
Éditeur : Nats Edition
Genre : recueil de nouvelles
Résumé : Ils s’appellent Terence, Kyle, Pam ou David.
Ce sont des anonymes menant des vies ordinaires... ou presque.
Il suffit d’un rien pour que leurs existences basculent vers d’autres réalités.

Vies parallèles est un recueil de nouvelles que j’ai eu l’occasion de découvrir en service presse, je remercie beaucoup Nats Editions pour me l’avoir accordé. Je suis sortie avec un avis mitigé de ma lecture bien qu’elle soit parvenue à me séduire sans difficulté, car je l’ai trouvé hétérogène. Je m’explique :

La plume de l’auteur est plaisante et professionnelle. Peu de répétitions, le rythme est maitrisé, très direct, on ne se perd pas en fioriture tout en ayant suffisamment d’information pour nous immerger dans le récit. Le rythme est maitrisé et donne au texte une dynamique qui colle tout à fait à l’ambiance « thriller » de la première partie.
Et puisque l’on parle de cette fameuse partie, je suis sortie conquise de l’histoire de Terence Wilkes. Il est question d’un auteur ayant abandonné l’écriture pour échapper à ce qu’il croit être une malédiction : chaque évènement qu’il couche sur papier affectant de gré ou de loin un de ses proches. Mais alors qu’il rencontre une fan de la première heure, voilà que le passé le rattrape, inexorablement. Il y a là tous les éléments d’une bonne intrigue, et le pari est réussi puisque j’ai été absorbée par ma lecture. Les personnages sont travaillés, authentiques et fouillés, ce qui m’a donné une bonne première impression.


Pourtant, passé cette première partie, mon intérêt pour le texte s’est dégradé. Le second morceau du livre « Nouvelles fantastiques » est découpé en courts récits, de taille beaucoup plus modeste, qui n’ont pas éveillé un aussi grand intérêt chez moi. Le premier problème étant que je n’ai pas réussi à ressentir l’unité de ce recueil. Pour moi, Terence Wilkes aurait mérité un roman à part entière tant par sa richesse que par sa forme. J’ai eu l’impression – et j’insiste sur le fait que ce n’est que mon avis – que le reste relevait d’un assemblage maladroit collant peu à l’ensemble comme si l’auteur avait cherché à grossir le manuscrit.
La seconde partie arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. C’est dommage, car je suis passée d’un sentiment très positif à de l’incompréhension soldé par de la déception.

La nouvelle Le miroir m’a beaucoup plu par sa forme mais déçu par sa chute, trop attendue, que j’avais anticipée dès les premières pages. De l’autre côté du mur m’a semblé trop peu en rapport avec le reste et manquait pour moi de profondeur, Enfin, les deux dernières nouvelles, Un ange passe et le Fugitif se sont avérées intéressantes mais sans parvenir à apporter cette unité manquante.

En définitive, malgré le bémol posé à la fin de ma critique, j’ai apprécié ma lecture et la conseille même. Il s’agit là d’un texte très bien écrit et plaisant. Il faut garder en mémoire le fait qu’il est difficile de réaliser un recueil dont chaque nouvelle plaira de la même manière et Sonia Bessone s’en sort ici plutôt bien. Je suivrai son parcours avec attention.

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