lundi 1 juin 2015

Les remarques que l'on entend souvent sur l'écriture



JE SUIS LIBRE ! Après avoir validé mon semestre et bouclé mes candidatures de master, je peux enfin l’affirmer, je suis en VRAIMENT en vacances ! C’est donc l’occasion de vous concocter un nouvel article, le tout premier du concept dont je vous avais parlé (article court sous forme de questions-réponses pour réagir à des sujets concernant l’écriture). On commence les hostilités avec un rassemblement de choses que j’entends souvent. Si la première partie de l’article montre quelques honteux clichés, la seconde est beaucoup plus sérieuse et développée.



Encore de la science-fiction ? Mais tu ne peux pas écrire de vraies histoires cette fois ?

Comment ça une vraie histoire ? C’est quoi cette dévalorisation des genres de l’imaginaire ? Ah oui c’est vrai, la SF n’est pas de la « vraie littérature ». Chère madame, aucune histoire n’est réelle (sinon on appelle ça un témoignage). Je sens que tu vas me parler de Balzac... Sa peau de chagrin, tu penses que c’était une antiquité réelle peut-être ? Je peux t’assurer que j’ai travaillé le scénario et les personnages pour qu’ils fassent « vraies » comme tu dis.

Bon, je ne suis pas difficile, j’ai écrit une « vraie histoire » pour faire plaisir à ce monument du troisième âge, à savoir un roman contemporain, dans notre pays, à notre époque, avec des gens « réalistes ». Et j’ai eu droit à :

Encore des personnages inventés ? Tu ne peux pas écrire sur la vraie vie ? Pourquoi il faut toujours que tes histoires partent dans tous les sens ?

(Mon dieu, quelle est cette obsession du vrai, par pitié, si vous en souffrez n’allumez plus la télévision). Si on vous écoutait madame on basculerait dans  : C’est l’histoire d’un garçon qui vient au monde, va à l’école, au travail, et meurt. Voilà, c’était bien hein ? Et très profond surtout…

Bon d’accord, je n’étais pas très fair-play avec ces exemples, mais je vous jure qu’on m’a déjà sorti ce genre de choses. Mais revenons-en à d’autres remarques auxquelles je répondrai plus sérieusement, en voici quelques-unes :

Pourquoi tu ne tentes pas l’édition ?

Sous entendus, ça ne sert à rien d’écrire sans en passer par cette étape. Et au risque de déchainer les foules (oui, toi lecteur de ce blog) je dois bien admettre que, pour ma part, j’ai du mal a concevoir l’écriture sans l’édition. Attention, je n’écris pas POUR être publiée, mais je suis arrivée à un moment où ma simple page Word ne me suffisait plus. J’avais besoin de partager, de trouver mes lecteurs, autrement que par le net. Sans compter qu’il reste gratifiant de voir son texte accepté par une maison d’édition. Je me sentais un peu comme ces musiciens qui cherchent à faire des concerts parce que les répétitions dans un garage ne leur suffisent plus…

Tu aimerais être célèbre grâce à tes écrits ? (existe aussi avec la variante « riche »)

Je mentirais si je disais non. Après tout, si un jour votre travail, votre passion vous permettait d’atteindre une certaine notoriété, avouez que vous ne cracherez pas dessus. D’autant plus que c’est souvent le meilleur moyen pour se consacrer par la suite uniquement à l’écriture. Mais très rares sont ceux qui vivent de leur plume et pour être franche, l’écriture n’est pas pour moi un moyen d’arriver à la célébrité. (Tout comme l’envie de célébrité ne devrait pas être l’unique raison qui nous pousse à écrire, pour ça vous avez la télé-réalité). Je me consacre avant tout à l’écriture par passion et par plaisir. Même si ça peut paraitre excessivement naïf ça me désole de voir que l’on fait de l’art (et donc de l’écriture) un objet purement commercial.


Et si tu ne trouves pas d’éditeur ?

Je suis bien consciente que cela risque d’arriver. Mais je continuerai à écrire et à persévérer, il faut des années et bien souvent les premiers romans finissent dans un tiroir.


L’écriture est ta seule passion ?

D’autres choses m’intéressent bien sûr, la musique, les voyages, la lecture, et même les jeux vidéo (auquel je consacre beaucoup d’heures), mais rien ne me parle autant que l’écriture. Le seul « défaut » que je pourrais lui trouver est le fait que c’est une activité très solitaire, surtout quand un roman n’a pas encore rencontré ses lecteurs. Cependant, l’écriture reste la seule chose qui me satisfasse vraiment.


Voilà, vous avez eu un aperçu de ce que pourrait être ce type d’article. D’autres viendront sans doute, il y a encore pas mal de remarques et d’interrogations auxquelles je n’ai pas réagi, et j’ai pas mal d’idées pour de prochains billets. Cet article n’a pas pour vocation de devenir un top dix, tout simplement parce que je ne veux pas m’imposer de forme définie, mais j’espère que cela vous a plu. N’hésitez pas à partager des situations ou remarques auxquelles vous avez déjà été confronté si vous le souhaitez !




2 commentaires:

  1. Personnellement, je n'ai jamais eu de remarques concernant le genre de mes romans (faut dire aussi que peu de personnes sont au courant), mais qu'est-ce que ça m'énerverait... Et puis je n'ai pas à me justifier là-dessus après tout !
    Je suis tout à fait d'accord avec toi sur l'édition. Pour moi c'est un pont entre l'auteur et les lecteurs qu'il faut bien entretenir !
    J'avoue que la notoriété ne m'intéresse pas plus que cela, ce qui me fait rêver c'est de pouvoir vivre confortablement de ma passion et partager avec les lecteurs ;)
    Bonne chance pour les ME ! :D

    RépondreSupprimer
  2. En même temps, je ne suis pas capable de citer un bon écrivain qui utilise le surnaturel dans ses écrits. A part peut-être Poe. Ou Shelley. Et Stevenson. Ah, mais Stocker aussi. Puis y'a Gauthier. Wilde aussi. N'oublions pas Shakespeare... S'ils étaient édités aujourd'hui, ce serait par les éditeurs de l'imaginaire.

    RépondreSupprimer