dimanche 11 septembre 2016

Christian Grenier donne la parole à Logicielle

1ere partie de l'article ici
Rappelons le concept de cet article ! Dans Mots d'auteurs, j'interviewe chaque semaine un auteur. Dans cette édition un peu spéciale, Christian Grenier donne la parole à son personnage Logicielle (Les enquêtes de Logicielle). Sa fille, Sophie, s'est également prêtée au jeu. Et pour cause, c'est elle qui lui a inspiré le personnage. Un grand merci à eux.
 
6. Avant que l’on qualifie cette interview de presse à scandale, revenons au travail, voulez-vous ? J’ai entendu parler de vos exploits lors de l’affaire de L’ordinatueur, fascinante sur plusieurs points. N’avez-vous pas gardé une certaine défiance envers les nouvelles technologies depuis lors ? Surtout avec l’essor des jeux de réalité virtuelle ?

Christian Grenier : Que ce soit clair : si l’informatique est ma passion, je la considère comme un outil. Au même titre qu’une voiture. Mais il arrive qu’un outil fascine au point qu’on en devienne le jouet, voire l’esclave – la télé, l’I-phone, j’en passe... Un outil peut aussi se retourner contre vous et devenir une arme.

Sophie : Si, tout à fait, j’ai encore cette image de l’écran de l’ordinateur qui parfois me guette dans le noir. La technologie est une science incroyable, tant qu’elle est maitrisée ; mais nos sociétés modernes lui ont donné un trop grand pouvoir sur certaines gens trop faibles ou trop influençables qui se laissent bien souvent dépasser hélas.

Mort sur le net - Christian Grenier
7. Logicielle, vous aimez bien la nourriture, vous adorez la tarte Tatin par exemple. Pourtant, avec votre métier, il vous faut sans cesse garder la forme. Des astuces ?

C.G : Non. Je n’ai aucune astuce, aucun interdit – et aucun régime.
En revanche, je m’astreins à un minimum d’activités physiques quotidiennes : je marche, je fais du vélo ; malgré sa passion pour la moto, Max est le premier à m’accompagner.
Quand nous voyageons, que ce soit dans les Landes, sur l’île d’Oléron ou à La Réunion, c’est toujours pour nous l’occasion de nous baigner, faire des excursions, de la randonnée – voire de la plongée sous-marine… ou de la spéléologie !

S : Une seule astuce : le sport ! On peut manger de tout tant que l’on se bouge en conséquence.

8. Vous êtes souvent allée dans le Périgord pour affaires ou encore pour rendre visite à votre ami Germain. Vous aimez bien la région ?

C.G : De même que Germain est un père supplétif, le Périgord est ma région d’adoption. D’abord parce que j’y fais souvent une étape chez Germain. Ensuite et surtout parce que cette partie de la France a tout pour me plaire : le climat, la chaleur de l’accueil, la beauté des paysages, la richesse de leur histoire, la gastronomie, les châteaux… J’ajoute que ma notoriété – si j’ose utiliser ce terme ! – date de mon enquête concernant L’OrdinaTueur et d’un célèbre château très proche de la demeure de Germain – et son cabanon de luxe situé sur la Dordogne.

S : Le Périgord est une région gaie et accueillante, comme le sont ses habitants, du moins ceux que j’ai pu rencontrer… Je l’aime beaucoup, elle sait associer les bienfaits de la nature et le travail de l’homme, pour preuve, goûtez un peu sa cuisine !

Des nouvelles de Logicielle - Christian Grenier
9. Quand et pourquoi avez-vous décidé d’exercer ce métier ? Selon vous, quels en sont les avantages et les désavantages ?

C.G : C’est le décès accidentel et prématuré de mes parents qui a tout déclenché : l’enquête concernant l’attentat dont ils avaient été les victimes, selon moi, avait été bâclé. J’ai fini par découvrir la vérité toute seule – sans parler de l’existence de mon demi-frère, révélée à la suite de mes propres recherches. Les avantages ? Chaque enquête est un vrai défi ; et la responsabilité de celle ( ou celui ) qui en a la charge est grande. Je suis toujours préoccupée du sort des victimes –pas seulement la personne disparue, agressée ou assassinée, mais aussi la famille, les proches, ainsi que celles et ceux qui subissent le contrecoup d’un acte violent et répréhensible.C’est ce sentiment d’injustice qui me guide et me pousse à agir.
Les désavantages ? Ils sont hélas nombreux : même au repos ou en vacances, un officier de police est toujours en service. On peut être appelé à tout moment et la vie de famille s’en ressent, ce qui explique en partie mon long célibat.Etre dans la police est ingrat : dans de nombreux cas de désordres ou d’agression, le public cède facilement aux reproches ( « mais que fait la police ? » ). Les forces de l’ordre ne sont pas toujours les bienvenues ! Faut-il ajouter que dans ce métier, être une femme est une difficulté supplémentaire ? Avant de se mettre au service de la population, il faut déjà convaincre ses propres camarades qu’on est aussi compétent qu’eux –parfois même davantage ! [...]

S :  Je pense qu’on ne se décide pas à faire ce métier, il est là, tout près, comme une évidence, et un jour on se lance. Les avantages en sont, comme certainement dans tous les autres métiers d’ailleurs, le plaisir que moi j’y trouve, le sentiment que chaque jour va être nouveau, étonnant, avec peut-être une réponse à une question, une solution définitive à une enquête en cours. Le revers de la médaille est ce sentiment de vide qui m’inonde lorsqu’une enquête est finie, un peu comme si je devenais une ombre…jusqu’à la prochaine !

Apocalypse - Christian Grenier
10. Nous arrivons déjà à la fin de cette interview. Dernière petite curiosité de ma part, à l'heure actuelle, quels sont vos projets ?

C.G : Ils sont déjà d’ordre familial. Comme vous le savez peut-être, Max et moi nous sommes mariés et je suis devenue mère de famille. Sur le plan professionnel, je crains que mes futures enquêtes ne s’orientent vers une criminalité internationale et souterraine… La récente apocalypse informatique qui a secoué la planètem’a fait prendre conscience que les responsables des désordres planétaires présents et futurs font partie de certains groupes très puissants. Traquer un assassin est une chose, mais remonter à l’origine de milliers, voire de millions de victimes anonymes est beaucoup plus dangereux et délicat. Parce que ces groupes disposent de filières nombreuses, d’excellents avocats et de réseaux à la fois légaux et clandestins qui leur permettent d’être financés – et parfois soutenus par le pouvoir de pays très puissants…

 

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