dimanche 5 juin 2016

Master Métiers de l'écriture



Edit : depuis la rentrée 2016, le master a pris le nom de Création Littéraire et les cours ont un peu changé. Comme pour cet article, je vous ferai à la fin de l'année le récapitulatif de mon M2.

Cela fait déjà quelque temps que je vous promets cet article ! Maintenant que les exams sont (presque) terminés, je vais pouvoir revenir sur cette première année de master métiers de l’écriture.


Découverte du master  et candidature

Quand j’ai entendu parler de cette formation, j’étais en L2, et je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire ensuite si ce n’est travailler en étant entourée des mots. La recherche ne m’attirait pas, les études pour être profs non plus, et aucun des masters que proposait la fac ne me tentait. Et puis, il y a eu ce cours où j’ai entendu parler de cette  formation qui venait de s’ouvrir. J’ai eu une révélation. C’était ça que je devais faire, et rien d’autre.

J’ai donc filé le jour même voir la directrice des masters pour me renseigner autant que possible. Nous avons parlé de mes ambitions, de mes objectifs, et elle a plus ou moins convenu que je semblais faite pour ça. Mais… il y avait un mais, le master ne prenait qu’une 15ène d’étudiants sur les 200 et quelques demandes. Moi qui n’étais pas habituée à la sélection, j’ai pris une sacrée claque. Elle m’a conseillé de chercher autre chose au cas où…

Je suis rentrée abattue, persuadée que ça ne marcherait pas. Ma moitié, comme toujours, m’a remotivé. La L2 s’est bien passée, la L3 aussi. Et cela m’a donné un regain de motivation. Je devais tenter, d’autant plus que l’écriture avait pris une place importante dans ma vie. Licence en main, j’ai bossé sur le dossier d’admission comme jamais. Il se composait du traditionnel CV + lettre de motivation ; d’une fiche à remplir pour expliquer nos objectifs et nos attentes, et enfin, d’un sujet de création.

J’ai envoyé tout ça, et j’ai attendu entre stress et impatience. Et puis, un jour, j’ai reçu ce fameux mail disant que j’étais reçue pour l’oral.

Nouvelle forme d’angoisse alors, je n’avais jamais été très à l’aise à l’oral, (bonjour émotivité). Alors, pendant les jours qui me restaient, je me suis préparée. Je n’ai jamais appris de texte par cœur, c’était inutile, je savais ce que j’avais à dire. Mais je me suis entrainée à dépasser mon stress.

Le jour J, je n’en menais tout de même pas large, d’autant plus que j’avais deux entretiens à passer : un pour le master métiers de l’écriture, l’autre pour le master édition (où j’ai finalement été admise aussi). On se dit toujours que si on rate un examen, ce n’est pas si grave, que ça ne détermine pas notre existence entière. Or, quand on sait la place qu’occupe l’écriture dans ma vie, on comprend la pression que j’avais ce jour-là.

Arrivée dans le bureau, j’ai fait face à un jury de trois personnes, dont une prof que je connaissais déjà. Ils m’ont posé des questions sur mon parcours, mon objectif professionnel, sur la raison pour laquelle je voulais être prise. Puis, l’entretien a dérivé sur des sujets de littérature, sans doute pour tester mes connaissances dans le domaine.

Quand je suis sortie de là, j’étais persuadée d’avoir raté. On m’a dit plus tard que c’était totalement l’inverse, preuve qu’il ne faut pas se fier à nos impressions en termes de réussite. Je suis rentrée chez moi, j’ai attendu trois longues heures, rythmées par la musique. Puis j’ai reçu LE mail me disant que j’étais prise. J’en ai ensuite reçu un second, pour l’édition, positif lui aussi. J’ai choisi de suivre ma passion et de prendre l’écriture.

Présentation des cours :

Et donc, au terme de cette première année, ai-je bien fait ? Oui. Trois fois oui. Mais avant de vous exposer mon avis, je dois vous parler des cours.

La première unité de cours, technique littéraire, m’a  plu. Elle se composait de ce qu’on pourrait appeler des cours de littérature comme j’en avais déjà en L3 et des cours d’analyse de style. Le côté très « scolaire » ne m’a pas dérangé, étant issu d’une licence de lettres, j’avais l'habitude. Pour l'analyse de style, on s'est appuyé sur des auteurs comme Proust pour essayer de décortiquer ce qui faisait la richesse et l'originalité de leur plume, et aussi pour comprendre les processus mis en œuvre.

La pratique d’écriture concernait plus la création à proprement parler. J’ai eu l’occasion de participer et de mettre en place avec des camarades des ateliers d’écriture. Cela a d’ailleurs fait naître de nouveaux objectifs professionnels et m’a donné le courage de lancer l’activité GE prend la plume, sur le forum de Génération écriture (association d’aide aux jeunes auteurs). 
La petite déception de cette unité fut qu’il y avait pas ou peu de cours où nous étions amenés réellement à écrire, chose étonnante dans un master Métiers de l’écriture.

Durant le premier semestre, ma classe et moi avons participé au Banquet d’automne, à Lagrasse. Pour l’occasion, nous avons organisé des lectures, textes, interviews d’auteurs. (ici l’entretien avec Julia Deck auquel j’ai participé, je suis à la gauche de l'auteur). Lors de ce même type d’évènement, en S2, j’ai pu mener une discussion avec Hubert Mingarelli pour lui poser des questions sur son rapport à l'écriture et ses romans.

Nous avions également des présentations des métiers de l’écriture dans leur ensemble tel qu’auteur ou de scénariste avec un tour d’horizon des formations proposés, des difficultés et des façons de gagner sa vie.


Lors du second semestre, les enseignements étaient sensiblement les mêmes qu’au premier. Le cours de style a été remplacé par une étude des brouillons d’auteurs, très intéressant au demeurant, qui m’a beaucoup plu dans la mesure où je m’intéresse énormément aux processus d’écriture et de création. Autre nouveauté, les cours de Mise en voix, qui ressemblaient parfois à des sortes de cours de théâtre où le but était de transposer des textes à l’oral. Cela m'a aidé à me sentir plus à l'aise lors des prises de parole.

Enfin, nous avions des cours d’ateliers d’écriture, de scénario et j’avais choisi une option sur l’art et les peintures rupestres, qui sortait de ce que j’avais l’habitude d’étudier et fut l’une de mes matières préférées du semestre.

En fin d’année, j’ai travaillé sur le plus gros devoir du M1, à savoir, le projet de création littéraire, qui demandait d’écrire un texte et de réaliser un journal de bord en trois semaines. J’en reparle un peu plus ici et consacrerai un article à ce sujet.

Et pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu’ici, voici un petit récapitulatif de mon ressenti de l’année :
 
— Les plus —

. J’ai eu l’occasion d’écrire et de progresser toute l’année et suis  restée en contact avec ma passion.
. J’ai rencontré des gens formidables, j’ai pu échanger avec des auteurs, et faire des rencontres avec des professionnels du milieu du livre.
. Les cours étaient intéressants dans l’ensemble et me laissaient du temps libre pour mener des projets à côté.

— Les moins —

. Des unités de cours parfois peu en rapport avec ce que laissait entendre la brochure.
. Pas assez de cours d’écriture à proprement parlé et trop peu d’ateliers, entrainant des frustrations
. Quelques soucis d’emploi du temps dû au jeune âge du master.

Si vous avez d’autres questions sur la formation, n’hésitez pas, ma boite mail vous est ouverte (rubrique contact sur la droite). Je vais sagement attendre mes notes de fin d’année et poursuivre l’écriture des prochains articles ! 

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