jeudi 7 mai 2015

Mêler étude et écriture



Bonjour à tous !

Me voilà de retour après presque un mois d’absence. La raison tient en un mot : examen. Non, je ne me lasse pas de ce blog. Si tôt, cela serait ma foi inquiétant, d’autant plus que la rédaction de ces petits articles me procure toujours autant de plaisir. La vérité, c’est que j’aurai pu rédiger quelque chose bien avant, mais je n’avais pas envie de jeter trois lignes au hasard, juste pour vous dire que j’allais revenir bientôt (après une dizaine de partiels, pauvre de moi). Je voulais prendre le temps d’écrire quelque chose de plus consistant et intéressant pour vous. J’ai donc choisi de me consacrer entièrement à mes études, dans la mesure où je suis actuellement dans la dernière, l’ultime, la terrible, ligne droite avant la fin de ma licence de Lettres Modernes. Et du coup, je vais profiter de ma semaine de pause entre deux partiels pour vous en parler un peu… Non, ne partez pas encore, je vous promets que cela sera moins barbant que les Essais de Montaigne en ancien français…. Et puis, qui sait, ça pourrait peut-être vous servir. (oui je sais, j’avais dit que je ferais un article sur l’édition et les rencontres avec les éditeurs, mais le contenu de cet article se trouve dans un journal de bord, qui fait près de 70 pages et que je n’ai pas eu le temps de trier).


Tout commence au lycée, maintenant les « artistes » ont coutume de dire à quel point ils ont terriblement souffert dans les études/dans la cour de récrée/parce qu’ils avaient oublié leur quatre heures…. Pour ma part, c’est un fait, j’ai chargé. Et je vous assure que j’aurai bien voulu qu’il en soit autrement (ça va deux minutes la figure du pauvre poète mal aimé). J’avais atterri dans une seconde typée S, parce que ça faisait mieux. Mais le résultat était là, je ne m’y sentais pas à ma place. D’autant plus que j’avais LA classe d’ultra élitiste, chose à l’extrême opposé de mon tempérament. Et qu’est ce qu’on fait quand quelqu'un est différent ? On l’enfonce ! Oui c’est bien les enfants, vous avez bien appris la leçon. Je dis : « enfant », mais le plus drôle, c’est qu’il arrive à certains professeurs d’entrer dans ce genre de jeu (et comme disant Thiefaine dans une interview sur le même sujet, j’ai des noms si vous voulez).
Et puis, est arrivée la première. Je me suis accrochée. J’ai piétiné les préjugés, je suis allée en L. J’ai suivi ma passion (les lettres) et ne l’ai jamais regretté. Bien sûr, j’ai essuyé toutes les remarques du genre « la L c’est la poubelle » « les L sont des branleurs » « La L c’est facile ». Et oui, pour certains, c’est vrai. Beaucoup voient la L comme dernier recours, s’y engagent sans motivation, sans travailler. Ils croient qu’après tout, lire et blablater sur des auteurs ce doit être tellement facile... Sauf que ces gens-là n’arrivent pas souvent sur les bancs de l’université ou bien se rendent compte qu’en fait, ils ont du mal. Parce que oui, il faut AUSSI travailler. Et à ce travail, on doit ajouter les quantités de livres qu’il faut ingérer, étudier, analyser. La L fonctionne un peu comme la fac, il y a énormément de travail personnel, d’investissement… ce que les gens ne voient pas au premier abord. Et quand on y entre par réel intérêt, comme je l’ai fait, ça peut s’avérer véritablement enrichissant. Ces deux années de bac L m’ont ouvert à la littérature, ont été un tremplin pour ma passion, l’écriture, et ont posé les premières pierres de mon projet professionnel. Et puis, j’ai été épaulé, par une professeur formidable qui a su comprendre et écouter, qui s’investissait énormément pour ses cours et ses étudiants. Grâce à elle, j’ai connu des concours d’écriture, je me suis renseignée sur l’édition, j’ai continué à écrire. Et je suis allée de l’avant. Je l’ai remercié, mais je ne sais pas si elle réalise au combien cette main tendue m’a aidé.

J’ai la chance d’avoir toujours su ce que je voulais faire. C’est donc tout naturellement que je me suis inscrite en Lettres Modernes. Et j’ai adoré ça. Être en licence, c’est passer des heures à lire des livres poussiéreux, à se forcer pour ne pas céder à la tentation de sauter des pages, se retrouver parfois avec une dizaine d’ouvrages à étudier… Mais c’est aussi faire de très belles découvertes, travailler sur des auteurs que l’on adore, étudier les mécanismes de l’écriture, se laisser porter par les mots. C’est savoir faire preuve de curiosité, d’une capacité de réflexion qui ne s’appuie pas sur des cours appris par cœur… Cela demande parfois de passer des journées (voir des nuits, une fois arrivé à la troisième année), pour boucler des études de textes ou des dissertations de dix pages. Et dans mon cas, comme j’avais choisi Lettres et Arts (que je conseille à tout ceux qui aiment le cinéma, la BD, la peinture, la musique) prendre un véritable plaisir à faire des dossiers sur des artistes. J’ai adoré ces trois années. Même si j’ai eu mes bêtes noires. Appelez-les : Linguistique, Stendhal et Critique littéraire qui m’ont donné plus d’une fois envie de me frapper la tête contre le mur.






Aujourd’hui alors que je boucle mes derniers partiels je travaille aussi sur mes dossiers de master, avec pour objectif de travailler dans le monde de l’édition.
Si j’ai voulu vous parler de tout ça, c’est parce que les études ont été et sont toujours pour moi un lieu où peut s’exprimer ma passion pour l’écriture. Et comme l’on m’avait déjà posé des questions sur ma licence, je me suis dit que c’était sans doute le bon moment pour le faire.






Je vais écrire ce w.e les trois prochains articles du mois de mai, de façon à ne plus accumuler un retard si important. Vous retrouverez donc dans les semaines à venir :
— La recherche éditoriale (partie 2)
— Comment j’ai rencontré des éditeurs
— L’envoi d’un manuscrit

En espérant que cet article vous aura plu. N’hésitez pas à réagir par commentaire !
Laura


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